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LE COUENIC (PROPRIÉTÉ DETHOMAS)

Publié le 29/03/2017

Entre la route de Germignan (avenue de La Boétie) et la route de Gajac (avenue Montaigne) une partie du domaine DELMESTRE (le Bourdieu) avait été détachée vers 1830 au profit de la famille THIERRÉE pour y aménager une propriété d'agrément.

 

Marie-Louise THIERREE, ayant épousé Jean Albert DETHOMAS, une fille née de cette union, Valentine, se maria en 1899 avec l'ami de son demi-frère, lgnacio ZULOAGA y ZABALETA. C'est ainsi que cet artiste espagnol, peintre d'Alphonse XIII, célèbre dans le tout Paris, vint régulièrement en villégiature au COUENIC.

Réceptions, fêtes, musique avec le cousin William CHAUMET, rendaient les séjours agréables. ZULOAGA portraiturait des Saint Médardaises ou leur donnait des leçons de peinture. Ainsi Madeleine PREVOT (sa mère était née BOUEY) a servi de modèle au peintre pour réaliser un tableau dans le style VELASQUEZ : "la Naine Doha Mercédès" (1899). II ne s'agissait pas de quelque ménine espagnole mais simplement d'une Saint Médardaise du Gabachot.

Actuellement ce tableau se trouve au musée d'Orsay à Paris.A partir de 1952 le domaine fut exproprié en vue de l'agrandissement des écoles élémentaires et de la construction du collège François MAURIAC, pour former une véritable cité scolaire de l'école maternelle au collège.

 

Le château a été démoli ainsi que la maison de gardien située route de Germignan. Du COUENIC il ne nous reste que quelques cartes postales, et bien sûr, nos souvenirs. (voir bulletin du Patrimoine n08 d'avril 2004 et n09 de juin 2004).Le docteur Jules EYQUEM (1851-1922) habitait cette agréable maison bourgeoise datant du début du 19ème siècle, construite par son aïeul. Ce dernier, tonnelier de son métier, profession saturée dans notre région, partit à la Martinique. Il amenait avec lui tout son savoir. Il travaillait tous les bois, notamment le chêne, le châtaigner, le pin. . .

Il savait exécuter toutes les sortes de contenants : du petit tonnelet à la simple barrique, aux cuves et autres grands fûts et tonneaux transportés par bateaux. II a donc vite fait ses preuves et la fortune lui a sourit. Au bout de cinq ans, il revint à Saint Médard, son village natal, qui lui manquait tant. Il fit construire sur un grand terrain cette coquette maison qui présente, à gauche, une partie basse en pierre de Caupian, qui semble la plus ancienne.

Texte et image "Histoire de patrimoine à Saint-Médard-en-Jalles"

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